Le site du Bocard et les artistes

Le site du Bocard peut aujourd’hui être qualifié de ruine romantique. Une atmosphère très particulière, poétique et nostalgique, émouvante, se dégage des vestiges. Cette esthétique interpelle, elle est d’ailleurs sans doute la raison principale de l’attachement du public pour ce site. Plusieurs artistes ont sublimé le site de leurs talents dans différents domaines artistiques.

Le plus connu est certainement Jean-Pierre Chabrol, auteur et conteur né à Chamborigaud mais connu pour sa brillante carrière parisienne. Il débute le premier chapitre de sa trilogie Les Rebelles avec une présentation de “la mine au bois dormant” qu’il dépeint comme “ cachée dans un trou de verdure, au pied du Mont Lozère » et ” rudement joli”. Mais le site inspira aussi d’autres auteurs moins connus comme Albin Bazalgette qui rédigea en 1987 une nouvelle intitulée “ Le silence de la mine” pour le journal local du Trenze au Luech.

Au-delà de la littérature, le caractère esthétique des lieux a attiré les photographes dès la fin du XIXe siècle, comme en témoignent les cartes postales, cyanotypes et autres photographies. Le peintre local Jacques Plan y a également trouvé l’inspiration et réalisé de nombreuses représentations de l’usine dans son état actuel ou reconstitué. Le 7e art a aussi mis en avant l’histoire singulière de cette industrie à travers le regard du réalisateur Philippe Donadille et son film documentaire La mine au bois d’argent.

 Plusieurs architectes ont également réalisé des projets d’architectures inspirés par le site du Bocard, à l’instar d’Agnès Joly, Josée Beeching et Frédéric Fiore.

Enfin l’ancienne usine constitue un décor propice aux spectacles vivants. A plusieurs reprises l’association Le filon des Anciens a proposé des lectures contées, des visites théâtralisées ainsi qu’une superbe mise en lumière à l’occasion de la Fête de la mine en 2018.