Les mystères de la mine au bois d'argent
En 1847, un quart de la production française d’argent provenait d’une usine bâtie dans la vallée du Luech, à proximité de Vialas, un village du parc national des Cévennes. Des galeries creusées dans de la montagne, les mineurs extrayaient la galène, un minerai de plomb argentifère. Le minerai était ensuite traité à l’aide de la force motrice des torrents. Toute la journée, la vallée résonnait du martèlement du bocard, une machine à concasser les pierres. Ingénieurs et ouvriers, accourus parfois de très loin, venaient grossir la population du village, entraînant l’ouverture de commerces et d’un collège.
A la fin du XIXe siècle, le cours de l’argent a chuté et l’usine fut abandonnée. Le site retrouva le gazouillis des oiseaux et le murmure des ruisseaux. Une végétation luxuriante envahit les voûtes de pierre, parant d’un charme romantique ce témoin spectaculaire de l’architecture industrielle et lui méritant le nom de « Mine au bois dormant ».
Il y a quelques années, une poignée de Vialassains désireux de faire revivre le riche passé du village créèrent l’association Le Filon des Anciens, avec la volonté de réveiller l’usine et d’y adjoindre un musée.
Aujourd’hui, un sentier de découverte balisé et sécurisé serpente à travers les pins et les impressionnantes ruines et permet de découvrir ce site inscrit aux Monuments Historiques et de comprendre comment la roche se transformait en lingots d’argent.
Portes ouvertes du chantier archéologique
Stage de Master 2 Géologie
Abattage des grands pins
More information in English will soon be available